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Auteur : admin

Les Illusions de la Gestion du Changement (3/3)

Pourquoi les Organisations Sous-estiment Encore le Changement – et Comment Assurer une Adoption Réelle

Les Illusions de la Gestion du Changement (1/3)

Les Illusions de la Gestion du Changement (1/3)

Pourquoi les Organisations Sous-estiment Encore le Changement – et Comment Assurer une Adoption Réelle

Chaque année, les organisations investissent des millions dans des projets de transformation. De nouvelles technologies sont déployées. De nouveaux modèles opérationnels sont introduits. Des fusions sont exécutées. Des gammes de produits sont restructurées. Des processus de fabrication sont réinventés.

Les formes de changement sont innombrables — mais de nombreuses initiatives échouent à délivrer les bénéfices attendus.

Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui encore, les organisations continuent de sous-estimer la dimension humaine du changement.

L’Illusion de la Rapidité

Mon propos n’est pas qu’il faut étirer artificiellement les délais de projet. Le changement doit se produire, et il doit se produire selon le calendrier business.

Mais il existe une illusion persistante : « Si un Change Manager est impliqué, les gens adopteront plus rapidement. » C’est à la fois vrai et faux.

  • Vrai – car un Change Manager qualifie et quantifie l’impact à travers les différents groupes qui composent l’organisation. Avec le People Manager, ils identifient ce qu’est réellement le changement, les leviers et les freins, et les résistances potentielles. Sur cette base, le Change Manager peut concevoir des plans, des outils et des actions qui garantissent un rythme soutenu d’intégration. 
  • Faux – car le facteur humain du temps ne peut être éliminé. Il y aura toujours un délai minimal, incompressible, pour que les individus et les équipes assimilent, s’adaptent et performent.

C’est là que les calendriers business et humain entrent en collision. Et c’est exactement là que le Change Manager apporte une valeur ajoutée incontournable : fournir une vision réaliste de la vitesse d’adoption, pour que les dirigeants (à tous les niveaux) puissent prendre des décisions éclairées et assurer le succès à long terme.

« Si un Change Manager est impliqué, les gens adopteront plus rapidement. »
Mariève

L’Anatomie du Décalage

Différents acteurs de l’organisation vivent des temporalités différentes :

  • Les dirigeants et décideurs ont souvent des mois ou des années pour se préparer à un changement avant qu’il ne soit annoncé. Au moment du déploiement, ils sont prêts à accélérer. Pour des raisons budgétaires, les délais sont compressés. Mais en réalité, l’investissement fait avant le déploiement doit souvent être égalé par un investissement similaire après, pour sécuriser l’adoption et le ROI. 
  • Les équipes projet opèrent sous une pression intense de livraison. Dans la réalité corporate d’aujourd’hui, les projets se mesurent en mois, pas en années. Un programme de deux ans est déjà considéré comme « long ». L’accent est mis sur la mise en service technique, pas sur l’intégration humaine. 
  • Les managers vivent dans une réalité différente : équilibrer le business-as-usual avec de multiples transformations simultanées. Pour préparer leurs équipes, ils doivent s’arrêter, réfléchir et contextualiser le changement. Cette « pause » est un luxe qu’ils ont rarement. C’est pourquoi le Change Manager agit comme un partenaire – les aidant à traduire le changement stratégique en impacts concrets et trajectoires réalistes. 
  • Les employés rencontrent le changement de manière abrupte. Le personnel senior peut avoir besoin de plus de temps pour retrouver confiance avec de nouveaux outils ou processus. Le personnel plus jeune peut apprendre plus vite techniquement, mais décroche si l’objectif n’est pas clair. L’adoption n’est jamais uniforme – elle dépend de l’expérience individuelle, de la dynamique d’équipe et de la complexité organisationnelle.

En plus de cela, les pressions externes — concurrence, régulation, volatilité du marché — accélèrent l’horloge business, tandis que l’horloge humaine reste incompressible.

Comment S’y Prendre?

Le rôle de la Gestion du Changement n’est pas d’effacer le temps comme contrainte. C’est de le rendre visible, mesurable et gérable. Trois leviers sont clés :

  1. Intégrer le délai humain dans la planification projet
    La technologie peut être déployée en semaines ; l’adoption prend souvent des mois. La planification doit refléter les deux.
  2. Qualifier et quantifier les impacts
    L’analyse d’impact est la fondation. Elle est systématique, précise et surtout itérative. À mesure que la compréhension évolue, le parcours de changement doit aussi évoluer.
  3. Travailler avec les gens, à tous les niveaux
    Un Change Manager n’applique pas de « recettes ». Avec des années de pratique, j’apporte une boîte à outils qui s’adapte au contexte. J’anime des workshops, teste avec les employés, accompagne les managers dans leur communication quotidienne, et fournis du coaching pratique sur le terrain.

En même temps, je sers de sparring partner aux dirigeants : offrant une perspective externe claire, mettant en lumière les blocages potentiels, et m’assurant que les décisions et la communication sont alignées avec la réalité.

Cela crée un triangle de collaboration :

  • Les équipes projet qui livrent la solution, 
  • Les managers qui guident leurs équipes, 
  • Les dirigeants qui orientent la direction.

Au centre, le Change Manager connecte ces niveaux, assurant la cohérence à travers les temporalités et les décisions.

Conclusion

La Gestion du Changement n’élimine pas le temps. Elle aide les organisations à le voir, le respecter et travailler avec lui.

Et c’est ce qui transforme l’illusion d’un « changement rapide » en réalité d’une adoption solide.


Continue reading

Les Illusions de la Gestion du Changement (2/3)

Pourquoi les Organisations Sous-estiment Encore le Changement – et Comment Assurer une Adoption Réelle

Les Illusions de la Gestion du Changement (2/3)

Les Illusions de la Gestion du Changement (2/3)

Pourquoi les Organisations Sous-estiment Encore le Changement – et Comment Assurer une Adoption Réelle

Chaque année, les organisations investissent des millions dans des projets de transformation. De nouvelles technologies sont déployées. De nouveaux modèles opérationnels sont introduits. Des fusions sont exécutées. Des gammes de produits sont restructurées. Des processus de fabrication sont réinventés.

Les formes de changement sont innombrables — mais de nombreuses initiatives échouent à délivrer les bénéfices attendus.

Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui encore, les organisations continuent de sous-estimer la dimension humaine du changement.

L’Illusion de la Rapidité

Mon propos n’est pas qu’il faut étirer artificiellement les délais de projet. Le changement doit se produire, et il doit se produire selon le calendrier business.

Mais il existe une illusion persistante : « Si un Change Manager est impliqué, les gens adopteront plus rapidement. » C’est à la fois vrai et faux.

  • Vrai – car un Change Manager qualifie et quantifie l’impact à travers les différents groupes qui composent l’organisation. Avec le People Manager, ils identifient ce qu’est réellement le changement, les leviers et les freins, et les résistances potentielles. Sur cette base, le Change Manager peut concevoir des plans, des outils et des actions qui garantissent un rythme soutenu d’intégration. 
  • Faux – car le facteur humain du temps ne peut être éliminé. Il y aura toujours un délai minimal, incompressible, pour que les individus et les équipes assimilent, s’adaptent et performent.

C’est là que les calendriers business et humain entrent en collision. Et c’est exactement là que le Change Manager apporte une valeur ajoutée incontournable : fournir une vision réaliste de la vitesse d’adoption, pour que les dirigeants (à tous les niveaux) puissent prendre des décisions éclairées et assurer le succès à long terme.

« Si un Change Manager est impliqué, les gens adopteront plus rapidement. »
Mariève

L’Anatomie du Décalage

Différents acteurs de l’organisation vivent des temporalités différentes :

  • Les dirigeants et décideurs ont souvent des mois ou des années pour se préparer à un changement avant qu’il ne soit annoncé. Au moment du déploiement, ils sont prêts à accélérer. Pour des raisons budgétaires, les délais sont compressés. Mais en réalité, l’investissement fait avant le déploiement doit souvent être égalé par un investissement similaire après, pour sécuriser l’adoption et le ROI. 
  • Les équipes projet opèrent sous une pression intense de livraison. Dans la réalité corporate d’aujourd’hui, les projets se mesurent en mois, pas en années. Un programme de deux ans est déjà considéré comme « long ». L’accent est mis sur la mise en service technique, pas sur l’intégration humaine. 
  • Les managers vivent dans une réalité différente : équilibrer le business-as-usual avec de multiples transformations simultanées. Pour préparer leurs équipes, ils doivent s’arrêter, réfléchir et contextualiser le changement. Cette « pause » est un luxe qu’ils ont rarement. C’est pourquoi le Change Manager agit comme un partenaire – les aidant à traduire le changement stratégique en impacts concrets et trajectoires réalistes. 
  • Les employés rencontrent le changement de manière abrupte. Le personnel senior peut avoir besoin de plus de temps pour retrouver confiance avec de nouveaux outils ou processus. Le personnel plus jeune peut apprendre plus vite techniquement, mais décroche si l’objectif n’est pas clair. L’adoption n’est jamais uniforme – elle dépend de l’expérience individuelle, de la dynamique d’équipe et de la complexité organisationnelle.

En plus de cela, les pressions externes — concurrence, régulation, volatilité du marché — accélèrent l’horloge business, tandis que l’horloge humaine reste incompressible.

Comment S’y Prendre?

Le rôle de la Gestion du Changement n’est pas d’effacer le temps comme contrainte. C’est de le rendre visible, mesurable et gérable. Trois leviers sont clés :

  1. Intégrer le délai humain dans la planification projet
    La technologie peut être déployée en semaines ; l’adoption prend souvent des mois. La planification doit refléter les deux.
  2. Qualifier et quantifier les impacts
    L’analyse d’impact est la fondation. Elle est systématique, précise et surtout itérative. À mesure que la compréhension évolue, le parcours de changement doit aussi évoluer.
  3. Travailler avec les gens, à tous les niveaux
    Un Change Manager n’applique pas de « recettes ». Avec des années de pratique, j’apporte une boîte à outils qui s’adapte au contexte. J’anime des workshops, teste avec les employés, accompagne les managers dans leur communication quotidienne, et fournis du coaching pratique sur le terrain.

En même temps, je sers de sparring partner aux dirigeants : offrant une perspective externe claire, mettant en lumière les blocages potentiels, et m’assurant que les décisions et la communication sont alignées avec la réalité.

Cela crée un triangle de collaboration :

  • Les équipes projet qui livrent la solution, 
  • Les managers qui guident leurs équipes, 
  • Les dirigeants qui orientent la direction.

Au centre, le Change Manager connecte ces niveaux, assurant la cohérence à travers les temporalités et les décisions.

Conclusion

La Gestion du Changement n’élimine pas le temps. Elle aide les organisations à le voir, le respecter et travailler avec lui.

Et c’est ce qui transforme l’illusion d’un « changement rapide » en réalité d’une adoption solide.


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Les Illusions de la Gestion du Changement (1/3)

Pourquoi les Organisations Sous-estiment Encore le Changement – et Comment Assurer une Adoption Réelle

Les Illusions de la Gestion du Changement (1/3)

Les Illusions de la Gestion du Changement (1/3)

Pourquoi les Organisations Sous-estiment Encore le Changement – et Comment Assurer une Adoption Réelle

Chaque année, les organisations investissent des millions dans des projets de transformation. De nouvelles technologies sont déployées. De nouveaux modèles opérationnels sont introduits. Des fusions sont exécutées. Des gammes de produits sont restructurées. Des processus de fabrication sont réinventés.

Les formes de changement sont innombrables — mais de nombreuses initiatives échouent à délivrer les bénéfices attendus.

Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui encore, les organisations continuent de sous-estimer la dimension humaine du changement.

L’Illusion de la Rapidité

Mon propos n’est pas qu’il faut étirer artificiellement les délais de projet. Le changement doit se produire, et il doit se produire selon le calendrier business.

Mais il existe une illusion persistante : « Si un Change Manager est impliqué, les gens adopteront plus rapidement. » C’est à la fois vrai et faux.

  • Vrai – car un Change Manager qualifie et quantifie l’impact à travers les différents groupes qui composent l’organisation. Avec le People Manager, ils identifient ce qu’est réellement le changement, les leviers et les freins, et les résistances potentielles. Sur cette base, le Change Manager peut concevoir des plans, des outils et des actions qui garantissent un rythme soutenu d’intégration. 
  • Faux – car le facteur humain du temps ne peut être éliminé. Il y aura toujours un délai minimal, incompressible, pour que les individus et les équipes assimilent, s’adaptent et performent.

C’est là que les calendriers business et humain entrent en collision. Et c’est exactement là que le Change Manager apporte une valeur ajoutée incontournable : fournir une vision réaliste de la vitesse d’adoption, pour que les dirigeants (à tous les niveaux) puissent prendre des décisions éclairées et assurer le succès à long terme.

« Si un Change Manager est impliqué, les gens adopteront plus rapidement. »
Mariève

L’Anatomie du Décalage

Différents acteurs de l’organisation vivent des temporalités différentes :

  • Les dirigeants et décideurs ont souvent des mois ou des années pour se préparer à un changement avant qu’il ne soit annoncé. Au moment du déploiement, ils sont prêts à accélérer. Pour des raisons budgétaires, les délais sont compressés. Mais en réalité, l’investissement fait avant le déploiement doit souvent être égalé par un investissement similaire après, pour sécuriser l’adoption et le ROI. 
  • Les équipes projet opèrent sous une pression intense de livraison. Dans la réalité corporate d’aujourd’hui, les projets se mesurent en mois, pas en années. Un programme de deux ans est déjà considéré comme « long ». L’accent est mis sur la mise en service technique, pas sur l’intégration humaine. 
  • Les managers vivent dans une réalité différente : équilibrer le business-as-usual avec de multiples transformations simultanées. Pour préparer leurs équipes, ils doivent s’arrêter, réfléchir et contextualiser le changement. Cette « pause » est un luxe qu’ils ont rarement. C’est pourquoi le Change Manager agit comme un partenaire – les aidant à traduire le changement stratégique en impacts concrets et trajectoires réalistes. 
  • Les employés rencontrent le changement de manière abrupte. Le personnel senior peut avoir besoin de plus de temps pour retrouver confiance avec de nouveaux outils ou processus. Le personnel plus jeune peut apprendre plus vite techniquement, mais décroche si l’objectif n’est pas clair. L’adoption n’est jamais uniforme – elle dépend de l’expérience individuelle, de la dynamique d’équipe et de la complexité organisationnelle.

En plus de cela, les pressions externes — concurrence, régulation, volatilité du marché — accélèrent l’horloge business, tandis que l’horloge humaine reste incompressible.

Comment S’y Prendre?

Le rôle de la Gestion du Changement n’est pas d’effacer le temps comme contrainte. C’est de le rendre visible, mesurable et gérable. Trois leviers sont clés :

  1. Intégrer le délai humain dans la planification projet
    La technologie peut être déployée en semaines ; l’adoption prend souvent des mois. La planification doit refléter les deux.
  2. Qualifier et quantifier les impacts
    L’analyse d’impact est la fondation. Elle est systématique, précise et surtout itérative. À mesure que la compréhension évolue, le parcours de changement doit aussi évoluer.
  3. Travailler avec les gens, à tous les niveaux
    Un Change Manager n’applique pas de « recettes ». Avec des années de pratique, j’apporte une boîte à outils qui s’adapte au contexte. J’anime des workshops, teste avec les employés, accompagne les managers dans leur communication quotidienne, et fournis du coaching pratique sur le terrain.

En même temps, je sers de sparring partner aux dirigeants : offrant une perspective externe claire, mettant en lumière les blocages potentiels, et m’assurant que les décisions et la communication sont alignées avec la réalité.

Cela crée un triangle de collaboration :

  • Les équipes projet qui livrent la solution, 
  • Les managers qui guident leurs équipes, 
  • Les dirigeants qui orientent la direction.

Au centre, le Change Manager connecte ces niveaux, assurant la cohérence à travers les temporalités et les décisions.

Conclusion

La Gestion du Changement n’élimine pas le temps. Elle aide les organisations à le voir, le respecter et travailler avec lui.

Et c’est ce qui transforme l’illusion d’un « changement rapide » en réalité d’une adoption solide.


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